Suite à notre séjour à Salento et dans la vallée de Cocora, nous avons repris la route pour passer trois jours et quatre nuits à Medellin, la deuxième ville de Colombie. Après une première journée bien remplie où nous sommes parties à la découverte de la Comuna 13, du quartier de Poblado et du très controversé Downtown Medellin, en ce deuxième jour, Célia et moi décidons de mettre le cap sur le petit village coloré de Guatapé et sur le fameux lac artificiel El Peñol. Prêt pour une fracture de la rétine et un shot de couleurs ? Retour sur une escapade de vingt-quatre heures dans la région d’Antioquia.
Au petit matin, nous quittons notre hôtel situé à proximité de la station de métro El Prado pour rejoindre la gare routière Terminal del Norte. Nous l’avons déniché dans le Lonely Planet juste avant d’arriver à Medellin. Si l’hôtel est correct, le quartier est très particulier… Mais j’aurais l’occasion de vous en reparler prochainement car, près de deux mois plus tard, je ne sais toujours pas dire si j’ai aimé Medellin ou non.
A notre arrivée dans le terminal, nous avons un coup de chance terrible : le prochain bus part dans cinq minutes. On paie les 12 500 COP réclamés par personne par la compagnie et c’est parti pour deux heures d’un voyage plutôt inhabituel. À la sortie de la gare routière, le chauffeur s’arrête pour faire grimper une mamie aux bras chargés de courses. Et il en sera ainsi jusqu’à Guatapé. Je vous laisse imaginer la scène : les gens s’agglutinent le long des routes, dans des bleds carrément paumés, hêlent le bus et montent à bord quitte à faire le trajet debout ou à s’asseoir à trois sur le siège situé à l’avant à côté du chauffeur pour la modique somme de 2000 COP – somme que certains tentent tout de même de négocier.
L’ASCENSION DE LA PIEDRA DEL PENOL
Après deux heures de route, le chauffeur s’exclame : « Piedra del Peñol ! » Au dernier moment, on se lève : « Ahí por favor ! ». Après une semaine à switcher entre l’espagnol, l’anglais et le français, on commence à devenir trilingue : « Can we ir à la Piedra del Peñol s’il vous plait ? ».
Pour la petite histoire, la Piedra del Peñol est un monolithe naturel de 220 mètres de hauteur. La piedra dénote totalement dans le paysage. On adopte le pas du yack, rien ne serre de courir, et on se lance dans l’ascension des 740 marches de la Piedra. Au sommet, la vue à 360° sur le lac artificiel El Peñol, un barrage construit dans les années 70, est à tomber.
Tandis qu’on profite un max du mirador, trois backpackers français arrivent : pantalons bouffants à motifs, sandales, bronzés à l’extrême, cheveux plus ou moins coiffés avec un effet décoiffé totalement maîtrisé, sortis de je ne sais quelle auberge de jeunesse du coin. A la base, j’aime pas trop les backpackers dont les voyages sont le plus souvent synonymes de fête, d’alcool et d’un air de supériorité « non mais attend, t’as pas fait ça ?! Non mais allo c’est comme si t’étais une fille et que t’avais pas de shampoing ! ». Je ne me reconnais pas trop dans cette mentalité du « ma destination est mieux que la tienne ». Mais je m’égare.
GUATAPÉ ET LA TRADITION DES ZOCALOS
On quitte la piedra sans regret. Il est 10h30 et la foule commence à arriver. En redescendant, on décide de longer le lac sur deux kilomètres jusqu’au village de Guatapé. Un peu comme Salento, Guatapé est un village qui vit du tourisme et qui tire son originalité de ses maisons colorées ornées de Zocalos. Les zocalos sont des peintures en relief qui décorent les façades des maisons et qui représentent l’histoire des habitants de Guatapé, leurs professions ou des motifs géométriques. Le village de Guatapé est tranquille et se parcourt facilement à pied. Très vite, nous tombons sous le charme de ce petit village qui invite à prendre son temps.
Aux alentours de midi, on s’installe à la terrasse d’un restaurant corriente pour manger la traditionnelle soupe aux haricots rouges et un plat principal à base de viande en sauce, de riz et bien sûr de bananes plantains. Le restaurant se trouve sur la Plazoleta De Los Zocalos. Cette place est l’un des principaux centres d’intérêt de Guatapé et une véritable curiosité : immeubles rayés, escaliers à motifs sans parler de cette étrange statue en argent représentant un poisson. Les deux autres centres d’intérêt de la ville sont l’église Nuestra Senora del Carmen dont l’intérieur est intégralement construit en bois et la ruelle pavée Calle 29 où l’on trouve quelques unes des plus jolies maisons de la ville.
Dans la rue, on croise des enfants en uniforme rentrant de l’école. Taquins, ils nous prennent pour des américaines et tente quelques “Hello !” en gloussant de contentement quand on leur répond.
Vers 15h30, nous reprenons le bus pour regagner Medellin car, même si Guatapé est un village charmant avec des allures de Disneyland Paris, la ville ne nécessite pas plus d’une journée d’excursion et l’aller-retour en quelques heures depuis Medellin se fait très facilement.
TOUTES LES INFORMATIONS POUR VISITER GUATAPÉ ET LA PIEDRA DEL PEÑOL
COMMENT SE RENDRE JUSQU’À GUATAPÉ ?
COMBIEN COÛTE L’ENTRÉE DE LA PIEDRA ?
COMMENT SE RENDRE À GUATAPÉ DEPUIS LA PIEDRA ?
OÙ SE TROUVE LE TERMINAL DE BUS À GUATAPÉ ?
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6 comments
Que de belles couleurs!
C’était vraiment beau 🙂 La Colombie est pleine de surprise !
Un village qui en met plein la vue ! J’aime beaucoup les photos en fish eye, dans ce contexte elles sont impressionnantes…
Ces couleuurs! Merci pour le voyage 😉
Bonjour Joëlle ! Merci pour ton commentaire 🙂 La Colombie est un pays très coloré, très joyeux. A chaque coin de rue, on en prend plein les yeux ! Bon week-end