Un dimanche réussi, ça tient à peu de chose tout de même. S’extirper de son lit assez tôt pour profiter de la longue journée qui s’annonce (le concept de grasse mat’ s’arrête à 9 heures du matin chez moi). Un peu de soleil mais surtout pas de pluie car je n’avais pas du tout envie de me la jouer « cliché breton » en enfilant un ciré et des bottes. Un lieu où s’évader réservant plein de surprises et idéal pour prendre des photos. Des découvertes culinaires pour la gourmande que je suis. Une jolie copine avec qui rire (toutes ses blagues ne sont pas forcément drôle mais dans l’ensemble, elle est plutôt rigolote). Deux vélos roses pour parcourir la lande. Des huîtres pour 6 euros la douzaine. Le cri des mouettes qui planent dans le ciel. La marée qui monte. Et une crêpe à la crème de citron maison partagée face à la mer. Mélangez le tout et vous obtiendrez un dimanche de rêve à vélo en Bretagne, entre Saint-Malo et Cancale.

Itinéraire à vélo Saint-Malo Cancale

Nous sommes arrivées à Cancale aux alentours de midi. L’estomac dans les talons. Contentes d’être passées à travers les gouttes. Le ciel breton était lourd, d’un gris menaçant. Le genre de temps par lequel tu t’enrhumes car tu ne sais pas si tu dois être en tee-shirt ou en pull. Nous avons attachés nos vélos, loués le matin même à l’office de tourisme de Saint-Malo, à l’entrée de la digue. Nous avons parcouru tranquillement la vingtaine de kilomètres séparant Saint-Malo de Cancale en suivant l’itinéraire vélo indiqué sur la carte. En longeant la côte bretonne, nous avons débouché sur la pointe sauvage de la Varde. Ce paysage de falaises rocheuses dominant la mer n’était pas sans rappeler la presqu’île de Howth en Irlande. Les anciens Blockhaus allemands sont désormais recouverts de graffitis et la végétation semble avoir repris ses droits.

Nous avons poursuivi notre chemin et pédalé en direction de la commune de Saint-Coulomb, un village coquet bordé de maisons à la façade de pierres aux volets bleus et ornées de roses. Les chemins de campagnes étaient bordés de champs de blé envahis par les coquelicots. Puis vinrent quelques côtes qui mirent nos mollets à rude épreuve. Je me revois encore râler après Célia de pédaler plus vite pour ne pas me gêner (je suis un tyran, je sais).

Découvrir Cancale et puis rentrer

Arrivées à Cancale, l’estomac criant famine, nous avons acheté une douzaine d’huîtres à la criée pour les dévorer assise sur un muret et face à la mer. A côté de nous, un couple de vieux bretons avait sorti l’artillerie lourde : beurre demi-sel, pain et vin blanc sec pour accompagner leurs huîtres. Nous avons dévoré nos huîtres en enviant leur organisation. Et comme une douzaine d’huîtres, ça ne nourrit pas un homme (enfin, vous avez compris le point), nous avons mis le cap vers une petite crêperie bretonne. Si la crêperie ne paye pas de mine, ses propriétaires étaient au contraire très accueillants !

A quinze heures, après être montées sur les hauteurs de Cancale afin de profiter d’un panorama à couper le souffle sur le parc à huîtres, nous avons repris la route jusqu’à Saint-Malo. L’itinéraire à vélo Saint-Malo Cancale est un itinéraire facile et accessible à tous. Il passe par des chemins de campagne peu fréquentés par les automobilistes. C’est très agréable d’y flâner. Lors du retour, nous avons mis 50 minutes pour rejoindre la cité corsaire, sans nous arrêter. Le soir même, le train nous ramenait à Paris retrouver notre quotidien.